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Par nobodyelse le 18 Août 2014 à 11:37
Regardes pas les affiches
Fais pas gaffe aux signaux
Mets bien tes mains sur tes oreilles quand t’entends rire les narvalos sauvagement
Ceux qui portent leur membre à bout de bras Qui te disent qu’un cul ça s’attrape ou ça n’est pas
De quoi t’as peur ? Alors dis-leur que ton machin est contrarié
Que parfois quand une fille te parle tu sens tes billes se rétracter
Depuis que cartonne au box-office la grande idée selon laquelle la compassion c’est dépassé
Dis-leur que tu te sens seul et que tu sais plus quoi faire pour trouver un peu de chaleur humaine
Aller au bois pour que quelqu’un accepte enfin de toucher ton zob ?
Tripoter de la lycéenne ?
Porter des robes ?
Te trémousser en talons hauts comme un gogo puis arpenter les ruelles sombres en secouant ta clochette ?
C’est un peu à cause de tout ça si tous les soirs c’est la même histoire
Métro apéro lexo clopes et films pornos à l’ancienne
Sur lesquels tu t’entraînes rageusement
Même si ça fait longtemps que ça t’amuse plus vraiment
Mais il faut pas que tu désespères
Perds pas espoir
Promis juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire
Ce sera plus des mensonges
Quelque chose de grand
Qui sauve la Vie qui trompe la mort qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar
Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Imagine-toi t’es là ça te tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi
Un truc comme ça
« Bonsoir Quelle chance de se croiser ici
Bonsoir je voudrais partager tes nuits »
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets
Elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps
Tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas
Elle t’offrira des feulements dans sa voix lorsqu’elle reprend son souffle
Qui s’échappent dans la cour pour aller faire gauler la Lune
Des coups de bélier invoqués comme un miracle
Qui veulent dire « Si tu t’arrêtes je meurs »
Toutes ces choses qui te la feront raidir rien qu’à te souvenir pour le million d’années à venir
Malheureusement tout ce qu’on t’offre pour l’instant c’est des chattes épilées et des seins en plastique en vidéo
C’est terrifiant
Tout le monde veut la même chose
Même les travelos rêvent du prince charmant
Et pourtant on passe notre temps à se mettre des coups de cutter dans les paumes
À trop mentir À force de dire
« Par pitié range la guimauve écarte les jambes je t’en supplie me parles pas
Laisse-moi seulement kiffer mon va-et-vient de taulard et m’endormir direct moins de trois minutes plus tard »
À force de faire tout ça on croyait quoi ?
On se meurtrit on fait l’amour comme on s’essuie
Quel gaspillage
Mais il faut pas que tu désespères
Perds pas espoir
Promis juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire
Ce sera plus des mensonges
Quelque chose de grand
Qui sauve la vie qui trompe la mort qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar
Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Imagine-toi t’es là ça te tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi
Offre-moi dès ce soir
Ta peau brune et tes lèvres mauves
Tes seins tes reins tes cheveux noirs
Et qu’on se noie dans les nuits fauves
En échange de tout ça je t’offre ce dont je dispose
Mon corps mon âme prends tout tout de suite
Et qu’on se noie dans les nuits fauves
Et tant pis si on nous prend pour des demeurés
Bien sûr qu’on sait qu’ici c’est pas Hollywood
Sauf qu’aux dernières nouvelles le fantasme c’est encore gratuit
C’est pour ça qu’on se réfugie dans nos pensées
Qu’on ferme les yeux très fort jusqu’à voir des couleurs en attendant que ça passe
Il y a que comme ça qu’on peut rêver de caresses au réveil
Et de regards qui veulent dire « T’inquiètes plus »
De coups de poings dans le cœur
De quarantièmes qui rugissent dans nos poumons à faire sauter les côtes
Et de torrents dans nos veines
D’une épaule pour pleurer sans honte
Et d’une oreille pour tout dire tout dire toujours quoiqu’il arrive
De serments argentés prononcés face au rayon vert
« Est-ce que tu veux m’épouser ?
Vivre et mourir à mes côtés ? »
On rêve de réapprendre à respirer
Que la médiocrité qui nous accable aille se faire enfler au Pakistan
On attend désespérément celui ou celle qui apaisera d’un doigt nos muscles noués et nos encéphales en sous-régime
On attend désespérément celui ou celle qui fera battre notre cœur plus grand
C'est pour ça qu' il faut pas que tu désespères
Perds pas espoir
Promis juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire
Ce sera plus des mensonges
Quelque chose de grand
Qui sauve la vie qui trompe la mort qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar
Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Imagine-toi t’es là ça te tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi
Un truc comme ça
« Je voudrais qu'on monte l'escalier en courant,
Que tu me fasse l'amour jusqu'à l'aube pendant deux nuits,
Que le soir au soleil couchant on se fasse des câlins.
J'voudrais tellement partager tes nuits,
J'ai tant besoin de ton sourire,
J'ai tant besoin qu'on se voit dans les nuits fauves.»
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Par nobodyelse le 18 Août 2014 à 11:34
Zoé / Zoé / aujourd'hui j'ai 8 ans
Les mots qu'on m'avait appris ont disparu / j'ai du mal à faire des phrases construites comme il faut
Et pour une fois je n’en ai pas envie / c'est comme si mon esprit était à moitié éteint / qu'une partie était restée avec toi là-bas
Le paysage défile par la fenêtre du train qui nous emmène à nouveau / et je me dis :
« C'est beau les plaines / c'est beau le mois de juin / c'était beau hier / c'était beau ce matin
C'est beau les filles / quand les choses sont douces / sans violence / ni dépit / j'avais failli oublier depuis le temps »
Cette nuit à côté de toi / c'était comme du lait / comme du coton / qui m'ont enveloppé de nulle part
Si on me l'avait dit j'y aurais pas cru / alors je me repasse le film / en continu
Les images de la veille se superposent aux détails du wagon / elles flottent devant mes yeux comme sur la houle
Je te revois / perdue dans la foule / avec tous ces mongols bourrés qui dansent n'importe comment
Et je me revois / moi / essayant de t'atteindre en évitant les gens / qui hurlent et font des grands gestes absurdes
Et toi qui attends / terrorisée / au milieu du chaos / et puis tes joues / et puis ta peau
Et moi / qui croyais / que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que je tire une croix / que tu voulais plus / que tu voulais pas
Je me suis perdu / j'ai bu la tasse
Pour les bras d'une infirmière / je me suis conduit comme une crasse
Et moi / qui croyais / que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que je tire une croix / que tu voulais plus / que tu voulais pas
Mais si tu me jures / que tout ça c'est du passé
Alors d'accord / on tire un trait / on commence à s'apprivoiser
Zoé / Zoé / aujourd'hui j'ai 8 ans et je voudrais que ça dure un peu
J'écoute absolument pas ce qu'on me dit / je fais semblant d'être assis à mon siège
Les gars me parlent mais c'est comme si on était de part et d'autre d'une porte vitrée
Je regarde le paysage défiler / par la fenêtre du train qui nous emmène à nouveau / et je me dis :
« C'est beau les champs / c'est beau le mois de juin / c'était beau hier / c'était beau ce matin
C'est beau les filles / quand il y a pas de peur / pas de dégoût / pas de mépris / quand les choses sont limpides »
Cette nuit à côté de toi / c'était comme un lueur dans les profondeurs / je me suis enfin senti reprendre des couleurs
Si on me l'avait dit j'y aurais pas cru / alors je me repasse le film en continu
Les images de la dernière fois / se superposent aux détails du wagon / elles dansent par-dessus le monde matériel
Je te revois sur l'herbe au bord du fleuve / je revois la forme des nuages / le péage / les routes / les villages
Et je nous revois dans la nuit chaude / toute à l'heure / le vent dans tes cheveux / les lampadaires qui défilent en orange
Et toi qui t'excuses / en pleine rue / et puis tes larmes / et puis tes bras
Et moi / qui croyais / que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que je tire une croix / que tu voulais plus / que tu voulais pas
Je me suis perdu / j'ai bu la tasse
Pour les bras d'une infirmière / je me suis conduit comme une crasse
Et moi / qui croyais / que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que je tire une croix / que tu voulais plus / que tu voulais pas
Mais si tu me jures / que tout ça c'est du passé
Alors d'accord / on tire un trait / on commence à s'apprivoiser
Zoé / Zoé / aujourd'hui j'ai 8 ans et j'espère que toi aussi
Je t'imagine en train d'émerger doucement de cette nuit un peu courte / ton pas léger sur le béton nu
Je croise deux doigts / pour que tu sois comme moi / dans un état un peu second
Et que tu regardes rêveuse / les rails / au loin / en espérant voir passer le train qui nous emmène à nouveau / et que tu dis :
« C'est beau l'été / c'est beau le mois de juin / c'était beau hier / c'était beau ce matin
C'est beau les garçons quand ils sont gentils et droits / qu'ils sont vertueux même s'ils sont un peu maladroits
Cette nuit à ses côtés / c'était spécial et nouveau / moi qui pensais le connaître / je me suis trompée
Si on me l'avait dit j'y aurais pas cru »
Zoé / j'espère que tu te repasses le film en continu
Que les images se superposent aux détails de ta chambre / qu'elles flottent au-dessus de ton lit défait
Quand on a traversé la ville dans la chaleur naissante / et que sur le coup la crasse et la laideur ont paru presque supportables
Zoé / j'ai peur de souffrir comme toi / je suis plus habitué à ça / je sais pas où ça va nous mener
Mais je crois qu'il faut qu'on se donne les moyens d'être fixés / faut qu'on se revoit
Et moi / qui croyais / que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que je tire une croix / que tu voulais plus / que tu voulais pas
Je me suis perdu / j'ai bu la tasse
Pour les bras d'une infirmière / je me suis conduit comme une crasse
Et moi / qui croyais / que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que je tire une croix / que tu voulais plus / que tu voulais pas
Mais si tu me jures / que tout ça c'est du passé
Alors d'accord / on tire un trait / on commence à s'apprivoiser
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